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 Encore une journée à ne rien faire à l’auberge de jeunesse. Je décide de la déclarer journée de nuit, ce qui me laisse le temps de m’organiser un petit Raid autour de Yangshuo.
Je pars donc pour 40 min de vélo aller. Après l’avoir laissé près de la rivière, je traverse la berge et négocie la location du kayak. Je me suis un peu fait avoir, mais bon, tant pis. La fille me dit : "Surtout, à la fin, arrête-toi avant le pont". J'arrive à la fin 1h30 plus tard (alors qu'ils disaient qu'il fallait entre 2h20 et 4 heures) et je vois le pont, mais je ne vois personne juste avant pour me prendre mon kayak, alors je continue. Mauvaise idee. Quinze minutes plus tard, j'entends quelqu’un au loin sur la berge avant le pont me dire de venir. Je vous laisse imaginer la galère pour remonter le courant. Bref, fin du kayak et début de la souffrance ultime : j'ai cru que j'allais mourir tellement il faisait chaud, sans casquette ni rien, pour les 12 km de course à pieds du retour. Mais j'ai traversé plein de petits villages sympas. Je crois que c'étaient les plus beaux paysages que j'ai vu dans la région (en kayak comme à pied).
En tout cas c'est impressionnant comme les paysans n’ont pas du tout les mêmes notions de distance. Tout d’abord, il y a une différence de 1 à 2 km entre mari et femme, mais demandez au paysan d'à côté il vous dira quelque chose de complètement différent. Par exemple, j'ai entendu qu’il me restait 4km et 1km plus loin une autre personne me dire 15 km.
Remarquable aussi, l'accent de paysan : c'est le même accent qu’on rencontre sur les sentiers en France, celui où on ne comprend rien, avec des boudiou et tout!
Après 6h00 de raid, je retrouve enfin mon auberge, juste à temps pour commencer le “travail” de nuit…
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